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La garantie perte d’emploi de l’assurance emprunteur est-elle intéressante ?

Dans la conjoncture actuelle et l’instabilité économique, la garantie perte d’emploi d’assurance de prêt peut sembler une solution incontournable en cas de chômage. En effet, un crédit immobilier engage la plupart du temps sur une très longue période, obligeant l’emprunteur à anticiper tous les risques, dont le licenciement.
Décryptage de la garantie perte d’emploi qui impose des conditions d’indemnisation strictes, et des conditions de souscription parfois contraignantes. 

Sommaire

La garantie perte d’emploi : une garantie facultative

Dans le cadre d’une assurance de prêt immobilier, il existe différents types de garanties : les garanties obligatoires et les garanties facultatives ou optionnelles.

Parmi les garanties obligatoires, on retrouve :

On recense deux garanties facultatives :

  • La garantie des Maladies Non Objective (MNO),
  • La garantie Perte d’emploi (PE). 

Une banque n’aura pas les mêmes exigences en matière de garanties qu’une autre. Si la loi n’impose pas un minimum ou un maximum de garanties, la banque peut quand même vous les imposer pour se couvrir dans le cas où vous seriez victime d’un accident de la vie ou d’une maladie.

Les conditions pour en bénéficier 

Pour pouvoir bénéficier de l’assurance perte d’emploi, l’emprunteur doit avoir un profil précis. En la matière, les assureurs s’accordent quasiment tous sur les différents éléments concernés. Il s’agit par exemple :

  • D’être en contrat à durée indéterminée (CDI) sans préavis de licenciement,
  • D’être dans l’entreprise depuis minimum 6 mois à un an. Donc, il ne faut pas être en période d’essai,
  • D’avoir un âge maximum compris entre 50 et 65 ans, en fonction des contrats. Mais la plupart du temps, l’assurance ne couvrira pas après 50 ans.

Si vous êtes sans emploi, il n’est pas possible pour vous de souscrire cette garantie. Même si vous avez l’intention de retrouver rapidement un emploi.

De manière générale, tout ce qui se passe avant la souscription d’une assurance, ne sera pas assuré par la suite (hors cas spécifique du droit à l’oubli).

De fait, l’assurance perte d’emploi couvre le plus souvent, uniquement le licenciement économique (collectif ou individuel).

La démission, la rupture conventionnelle, le licenciement pour faute et le chômage partiel n’ouvrent pas droit à l’indemnisation.

Il faut également observer une période de carence et de franchise.

Pour rappel, la carence est le délai pendant lequel votre garantie ne sera pas active. Vous ne serez pas couvert pendant cette période qui peut aller de 6 mois à 18 mois en fonction des assureurs.

Le délai de franchise, c’est la période pendant laquelle vous n’êtes pas indemnisé à la suite de votre perte d’emploi. Durant cette période, l’assurance ne prend pas en charge vos mensualités de prêt. Toutefois, contrairement au délai de carence, les franchises sont modulables et peuvent aller de 1 à 6 mois.

Enfin, si l’assuré perd son emploi durant la période de carence, il est tout de même soumis au délai de franchise de son assurance. Les deux clauses sont cumulables.

L’indemnisation de la garantie perte d’emploi

Malgré la souscription d’une garantie perte d’emploi, l’emprunteur est rarement couvert pour l’intégralité de ses mensualités de prêt. En effet, la prise en charge de l’assureur est souvent de l’ordre de 30 à 80 % de celles-ci.

C’est également une prise en charge évolutive. Vous pouvez avoir un certain pourcentage les premiers mois, puis un autre par la suite.

Par ailleurs, cette indemnisation ne vous couvre que pendant la période de chômage indemnisé.

De fait, l’assuré devra faire face à l’intégralité de ses mensualités de prêt, même s’il est toujours au chômage mais sans indemnisation.

De plus, si votre période d’indemnisation chômage est inférieure au délai de franchise, vous ne serez pas indemnisé par la garantie perte d’emploi.

Enfin, la garantie perte d’emploi intervient sur des périodes d’indemnisations limitées, même si vous bénéficiez toujours du versement de l’allocation de retour à l’emploi (ARE).

Bénéficier des minimas sociaux (ex : RSA) n’ouvre pas droit au maintien de cette indemnisation.

Le coût de la garantie perte d’emploi d’un prêt immobilier

Même si les contrats sont amenés à différer en fonction des établissements, l’assurance chômage équivaut à une fourchette moyenne comprise entre 0,10 et 0,6 % du coût total d’un crédit immobilier.

Bien sûr, tout dépend du profil de l’emprunteur et du risque encouru par l’assureur.

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